vendredi 31 janvier 2014

L'histoire numérique : révolution ou évolution de la discipline ?


L'histoire à l'ère numérique est une nouvelle version de la pratique historienne. Les nouvelles technologies de l'informations et de la communication (TIC) sont au cœur du sujet à travers leurs fonctionnements, utilisations et évolutions. Tout au long de ce billet, j'essayerai de donner mon point de vue que les thématiques que nous avons pu étudié lors de nos séances, notamment en m'interrogeant dans quelles mesures internet révolutionne-t-il l'accès à l'information ? Comment l’historien du XXI exploite t'il celle-ci ? Ou encore, comment se confronte-t-il vis à vis des TIC ?

Internet révolutionne-t-il l'accès à l'information ? Comment l’historien du XXI exploite t'il celle-ci ?

A partir des années 80, l'accès, la diffusion et la création de l'information est révolutionné par l'Internet. Pour reprendre la pensée Vannevar Bush, conseiller scientifique du président Roosevelt et chercheur au MIT, l'information c'est comme la science : elle évolue. C'est une progression et celle-ci se fait en même temps que ses moyen de diffusions : du livre à l'internet en passant par la télévision et la photographie. Dans nos sociétés on peut constater que l'accès à l'information n'est plus un problème, en revanche ce qui ce le devient c'est en l’occurrence cette facilité d'accès : quelles en sont les limites et les contraintes dans le cadre d'une production scientifique ?

L'accès est facilité de nos jours certes, mais en ce qui concerne la numérisation des sources antérieure à la période contemporaine, l'accès reste difficile et chaotique. En effet en 1956, Alain Resnais à travers sa réalisation « Toute la mémoire du monde », introduit la nécessité de trouver de nouveaux moyens de stockage et à la fois diffuser l'information. Le reportage met en évidence le côté massif et quantitatif des livres, manuscrits etc.. qui composent la BNF. Il compare les lieux d'entrepôts à une forteresse. Il est estimé qu'en un siècle, on collecte plus de 3 millions d'ouvrages. De plus que la numérisation des sources a également un double enjeu, en effet, celui d'immortaliser des documents amener à se détériorer de par leurs compositions.
Dès les années 60, les historiens veulent donner un nouvel aspect à leur profession par l'utilisation des ordinateurs. William G.Thomas explique dans son article comment l'ordinateur a affecté la discipline mais aussi son enseignement. Le traitement de données devient plus quantitatif mais aussi plus rapide. Une seconde révoltion s'est faite avec Internet, cette fois ce n'est pas la productivité qui est marquante mais la rapidité et l'accès à la diffusion de l'information à travers les hypertextes comme cela est illustré dans les vidéos : The Machine is Us/ing Us, Information R/evolution.
Internet est un usage commun de nos jours mais il a fallut aux scientifiques un temps d'adaptation. Une raison qui peut expliquer la prise de conscience tardive de diffuser les documents sous format numérique.
Cependant, William G.Thomas, soulignent qu'il n'y a pas eu un consensus commun de la part de tout les historiens, pour certains le numérique représente une sur-quantité d'informations et par conséquent que ces dernières soient biaisées.
En effet, l'information est devenue incontrôlable. Chacun peut se prétendre être un historien publique qui sans formation ne possède pas la vision objective du scientifique. Différentes plateformes, comme Wikipedia ont vu le jour. Le contenu est enrichi bénévolement par les membres inscrits. Une question se pose alors : devons-nous prendre en considération ces informations ?
Il n'est pas aisé de répondre non à cette question. En effet, ces données sont basées sur des sources, des travaux antérieurs et parfois réalisés par des étudiants. Bien que la question de la légitimité des ces plateformes est nécessaire, elle n'est pas prioritaire.
L'accès à l'information évolue, elle devient payante en ligne. Alors que les sites internet privés peuvent se financer à travers des publicités et rendent gratuit l'accès, le contenu scientifique reste exhaustif jusqu'à ce qu'un lecteur décide d'en reprendre les données et de les exporter vers une plateforme en ligne accessible à tous.

Confrontations des historiens aux TIC (technologies de l'information et de la communication)

On est amené à se demander s'il on recherche l'information ou la connaissance (comme dans un programme scolaire). C'est une problématique que se pose Thomas Mann dans "The Peloponnesian War and the Future of Reference, Cataloguing, and Scholarship in Research Libraries".
C'est ici qu'intervient le questionnement, la critique et le défi de la pratique de l'historien vis à vis du désenclavement et de la démocratisation de l'histoire scientifique.
L'histoire numérique se défini comme une nouvelle démarche pour examiner et représenter le passé a travers les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Nous sommes dans une phase transitoire où deux générations d'historiens co-existe au point de remettre en considération les méthodes actuelles. Claire Lemercier, historienne économique réputée, nous témoigne que depuis ses études à aujourd'hui que ses méthodes de travail ont changés. Elle estime que Zotero est de nos jours une « révolution » mais l'outil va bientôt fêter sa première décennie. De plus, dans son interview le choc entre les deux générations est évident car elle parle d'une vague d'historiens « geeks » en devenir. Non, un geek est un passionné des nouvelles technologies et du multimédia, cela n'inclus le fait de savoir se servir des nouvelles technologies d'informations et de communication.
Il ne s'agit pas d'une révolution, mais plutôt d'un nouveau genre de pratique scientifique. Avec la vulgarisation de la discipline, il est difficile pour l'historien numérique de valoriser ses travaux en ligne sur le plan de la légitimité mais encore de les protéger.
L'histoire numérique doit être vu comme un changement : les barrières tombent il n'y a plus de propriété du savoir, la confusion entre mémoire et histoire s'accentue. L'historien perd sa position d'autorité unique.
Il y a une évolution des modes de communications entre chercheurs, au de là des emails, il existe des forums en ligne. C'est un outil qui permet de poser des questions de manières asynchrones, ce qui rend possible de les résoudre à travers un collectif de personnes. Les forums disposent eux-même d'outils de recherche permettant de trouver des informations par mots-clés et contourner ainsi de contourner les offres commerciales des moteurs de recherche comme google.

Il se pose aussi la question de authenticité des documents car d'une version à une autre, ils ont pu être altéré ce qui nécessite une veille scientifique plus minutieuse. Comment rechercher l'information ?
Il y a une part de découverte, on commence avec une numérisation de masse (par exemple le projet « googling the victorian ») et ensuite on utilise un moteur de recherche pour trouver l'information via internet. Il faut garder à l'esprit que l'on risque de s'affranchir un texte, un ouvrage et de lire par échantillon. La veille scientifique se passe alors bien plus devant un écran que devant un livre. On change de support. Néanmoins, une part de pénombre existe, en effet, il est aujourd'hui impossible de tout numériser : la principale raison en étant le coût. Persée, revue scientifique numérisée, dispose à la fois d'un vaste contenu mais en même temps limité : droits de publication pour la période contemporaine par exemple.
Pour Patrick Leary, consulter une source numérique signifie s'intéresser à son degré de profondeur dans une logique de lecture booléenne ou une autre. Pour les néophytes, c'est à dire qu'il ne faut se familiariser avec le sujet, par exemple, on trouve des résultats différents pour les mots corsaires et négociant-armateurs qui sont pourtant un sujet commun. Il arrive que la recherche par mots clés ne soient pas pertinente en raison des différentes forment de la recherche qui peut être trompeuse.
Pour Thomas Mann, les moteurs de recherche ne sont pas conçus pour faire de la « recherche de la connaissance » mais de trouver un objectif. À partir d'un sujet, on peut obtenir plusieurs résultats distincts basés sur l'indexation, la probabilité et la récurrence du sujet dans une pages : une quantité importante d'informations et rapide : 26 secondes en moyennes pour 1 million de résultats. Comment traite-t-on une information comme celle la ? Qui nous dit que la bonne information est au haut de la liste des choix et non en milieu de page ? Le moteur trouve ce qui est lié : notion de lien et de contexte. Il y a néanmoins une alternative avec ces outils on peut interagir manuellement avec les choix proposés afin d'affiner nous même la recherche.
De nos jours nous sommes confrontés à un flux massif de l'information et cette surcharge conduit à l'étouffement, un manque de prise de distance et lecture en profondeur. Des essais sont en cours afin d'adapter les moteurs de recherche aux métiers des historiens comme Isidore : moteur de recherche français pour les sciences sociales le but étant de trouver une information plus pertinente que en quantité. Ou encore H-BOT qui répond aux questions simples qui lui sont demandées mais il a des limites : il ne peut répondre aux questions avec « qui est-ce qui? ». Ce dernier est basé sur une méthode d’échantillonnage.
Nous avons parler de l'utilisation des données et de l'accès à l'information mais quant-est-il des droits d'auteur ? Pour Roy Rosenzweig, historien à la fois utilisateur et producteur, qui est confronter à cette question, il n'y a pas de protection même du contenu scientifique car le fair use des américains (utilisation de cherche dans le but de faire avancer les siennes par exemple), n'existe pas en droit européen.
Pouvons-nous faire de l'histoire sérieusement sur Internet ? Pour Carl Smith, c'est possible à condition d'être reconnu par ses pairs, de disposer d'une argumentation clair avec un travail original qui est à la fois responsable et basé sur une historiographie pertinente. A l'inverse pour Edward L. Ayers, il faut que cette production scientifique soit encadré. Encore une fois, il y a pas de consensus des historiens sur la question.


Pour conclure, l'Histoire en tant que discipline scientifique ne sera jamais une science fondée sur les moteurs de recherches mais ceux-ci en sont dès aujourd'hui un usage systématique. Néanmoins, ce ne sont pas tous les historiens qui sont prêts à s'intéresser aux outils moderne qui pourraient facilité leurs travail de recherche, principalement basé sur des apriori ou encore par un purisme du papier et du crayon. Aujourd'hui, il faut attendre que la nouvelle génération d'historien fasse preuve des nouvelles méthodes et nouveaux outils afin que ceux ci soient généralisés. Par conséquent on peut supposer que d'ici une décennie, le numérique aura fait progresser la recherche scientifique en histoire.

dimanche 5 janvier 2014

Différencier le produit commercial de l'histoire numérique.

Kelly Schrum,  dans son article : "Surfing for the Past: How to Separate the Good from the Bad," mets en évidence le manque d'analyse des sites internets.  
J'ai appliqué sa méthode d'évaluation au site History.com :
Who created the website? Who hosts or publishes the site? What is the domain name (.edu, .org, .com., .gov, .net)? Sometimes this information is readily available; if not, email or contact information or a "credits" or "about" page may provide some clues. Look for information on when the site was created and updated as well.
What is the purpose of the website? To inform or present facts? Persuade or sell? Who is the intended audience? How accurate is the site? Are facts and opinions clearly identified? Are primary sources complete or edited? Are sources well documented? Are there spelling or grammatical errors? If the site offers links to other websites, are they working and reliable?
How credible is the website?

History.com est le site internet de la chaîne de télévision du groupe A&E Network corp, celle-ci est dédiée à l'histoire, bien qu'il soit plus exact de préciser à tout ce qui attrait à un thème historique. 
Le but du site est de promouvoir les émissions, les documentaires, de la chaîne et d'avoir une boutique en ligne : un usage commercial qui est confirmé par le nom de domaine en «.com ».
De plus, c'est aussi un média en parallèle de la chaîne télévisée. Il permet au spectateur de voir un programme qu'il aurait pu manquer ou le revoir.



Le site s'articule au tour de deux menus horizontaux. Le premier, en bleu, concerne les productions de la chaîne :
- Show : le visiteur accède via cet onglet aux émissions.
- Vidéos : Quelques vidéos disponible des émissions.
- Schedule : calendrier des émissions
- Topic : index de thème de recherche, dans celui-ci, un terme inventorié nous envoie sur une page nous proposant plusieurs contenus brefs et édités par la chaîne, qui ont été réalisé pour informer le visiteur sur le sujet choisi sans pour autant entrer dans les détails.
- Games/Shop : Divertissements et boutiques.
Le second menu, à l'inverse, n'a pas l'objectif de promouvoir le contenu de la chaîne mais d'informer le lecteur. On note qu'une section du site est entièrement dédiée à l'histoire de la nourriture (hungry history), ce qui est plutôt inattendu. Enfin, une dernière section (speechs & audio) où il est possible de retrouver des sources historiques : documents audio et vidéos.


Le site internet n'est pas une encyclopédie en ligne. Il est ici pour promouvoir la chaîne et ses produits dérivés (dvd etc..) de plus l'accès payant permet de consulter à l'intégralité des vidéos tant que celles-ci sont disponible.
Le principal défaut du site est la vulgarisation de l'histoire bien trop évidente. On ne fait plus la distinction entre la fiction et l'Histoire avec un H. Sans compte que les informations données, les articles, etc.. sont très rarement signés par leurs auteurs (dont au passage on ne trouve aucune information, hormis la liste des articles précédemment écrit.) ou encore publiés sous : History.com Staff.
History.com est pour conclure, un site internet de divertissement reprenant le contenu de la chaîne. Le site n'est pas fiable si l'on souhaite utiliser son contenu qui ne dispose d'aucune source et les informations sont bien trop légères, l'abus de copyright n'étant un aucun cas un signe de confiance pour ce site. 

 Tout à son opposé, Doing History est un site non lucratif avec un thème unique. Le site a été créé par Film Study Center de l'université d'Harvard et est hébergé par Roy Rosenzweig Roy Rosenzweig Center for History and New Medi de George Mason University.

Il s'agit d'une veille documentaire autour du film et livre A Midwife's tale. De nombreux documents sont mis à disposition de l'internaute afin qu'il puisse lui même tirer ses propres conclusions. Des outils pédagogiques et conseils sont également mis à disposition.
Le but de ce site est de mettre en avant via un nouveau média, l'étude des fors privés et des gens du communs mais également d'être un outil pédagogique accessible à tous.

Bien moins attrayant que le site précédent et moins accessible, DoHistory est pourtant un travail de recherche fondé sur des sources authentiques que l'on peut aisément consulter et utiliser.

mercredi 18 décembre 2013

[Rapport méthodologique ] X-Mind

X-Mind se présente comme un logiciel Open Source, c'est à dire que tout le monde peut contribuer et participer. On se retrouve notamment une bibliothèque avec tout les travaux partagés par les utilisateurs.

X-Mind est un outil qui permet de "cartographier", bien que le terme organiser soit plus exact, ses idées.

Il propose plusieurs type d'organigramme permettant un usage divers et varié :


J'ai testé X-Mind dans le cadre de mon mémoire et j'en produit la réalisation suivante :

http://www.xmind.net/m/wUwH/

La version gratuite ne permet pas l'exportation immédiate du document. En passant par le lien, nous pouvons cependant l'enregistrer en format image :




Concernant l'utilisation, l'interface est assez facile à prendre en main.

X-Mind est un outil de visualisation avant tout, il me permet pas de traiter des données.

mercredi 11 décembre 2013

[Rapport méthodologique ] GEPHI










Gephi est un logiciel gratuit qui permet le traitement et la visualisation de données à travers la théorie informatique et mathématique des graphes. Il s'agit donc d'un outil permettant d'exploiter des travaux, des bases de données etc... réalisées avec un tableur. De plus, il s'agit à la fois d'un freeware et d'un open source : gratuit et auquel la communauté peut participer au développement.

Il se présente comme un outil interactif de visualisation et d'exploration de réseaux quelque que soit la discipline. Il est à la fois dynamique, complexe et peut créer différente visualisations sur plusieurs échelles.

Néanmoins, si le projet semble ambitieux, il faut se heurter à la complexité de l'outil. En effet, conscient de ce problème, divers tutoriels sont proposés en ligne afin d'aider les utilisateurs néophytes.

Devant la difficulté d'utilisation, j'ai choisi de suivre le tutoriel proposé par le site.

Une exemple d'utilisation de Gephi : le poids des relations entre les personnages du roman Les Misérables de Victor Hugo.


Dès l'importation réalisée, il possible de visualiser nos données. Il s'avère que des liens ont une convergence commune vers ds nœuds, ce qui permet de mettre en évidence, ici en occurrence, les personnages récurrents et important du roman.
Graphe brut des données issu du tutoriel


A tout moment, il est possible de réaliser des screenshots du travail en cours mais aussi d'exporter la base de donnée bien quelle soit directement modifiable depuis le logiciel.


 
Vidéo issue de l'exercice réalisé : layout des noeuds.

Après quelques réglages :
Screenshot sur le "noeud" Valjean qui place en évidence ses plus fortes connectivités.

 
Screenshot sur l'ensemble du réseau  avec le nœud Valjean comme source principale




 
Réseau de liens avec Fantine comme source principale


Nous pouvons dire que ce premier tutoriel facilite grandement l'utilisation et on se rend compte que la complexité n'est pas dans l'interface mais dans la réalisation de la base de donnée.

Utilisation de Gephi en histoire en tant que discipline

Bien que nous n'ayons eut qu'un bref aperçu du logiciel, il apparaît que Gephi est à la fois un outil pour traiter des données, par exemple repérer aisément les nœuds d'un réseau. De plus, il sert également à illustrer des travaux avec une certaine esthétique, par exemple pour des plateformes et marchés économiques.
Avec l'exemple des Misérables, il aussi possible d'étudier une communauté, une famille etc... à travers inter-connectivité des liens entre les individus, sans disposer de données économique ou simplement mathématique, il est donc possible d'adapter Gephi à l'histoire culturelle.

lundi 25 novembre 2013

[Rapport méthodologique] Dans la Machine à remonter le temps!


Dans le cadre du séminaire de l'histoire à l'ère numérique nous devions retrouver des copies numériques d'ouvrages vendus au XIXè siècle dans le catalogue Eaton's Fall and Winter.

A partir d'un échantillon aléatoire ci dessous :

1/ Newell Dwight Hillis : A Man's Value to Society 
http://www.gutenberg.org/files/28875/28875-h/28875-h.htm

2/ S.R. Crockett : The red axe
http://www.gutenberg.org/cache/epub/12191/pg12191.html

3/ Rudyard Kipling : The jungle book

4/ Victor Hugo : Les misérables

5/ F. B. Meyer : The present tenses of the blessed life
https://archive.org/stream/presenttensesofb00meye#page/n5/mode/2up

6/ Anthony Hope : The prisoner of Zenda


Ma première impression se porte sur le projet Gutenberg que j'ai découvert à l'occasion de cet exercice. On peut retrouver les textes numérisés mais aussi une version retranscrite pour le traitement de texte. On peut donc aisément, faire des copier/coller pour les citations.
Cependant, je trouve que le module Flash de lecture de Archives.org est de loin de plus agréable à utiliser pour une lecture en ligne de ces ouvrages.
Un petit mot sur Google Books qui reste accessible au grand public bien que les ouvrages numérisés soient souvent incomplets aux profits d'offre commerciale.
J'ai cependant eu des difficultés à trouver des certains ouvrages avec le titre comme critère de recherche, il a été plus aisé de trouver une version numérique à travers les noms des différents auteurs. 

Enfin en relation avec notre article Internet et les révolutions de l'information, ces outils nous amènent à se questionner sur l'intérêt du support papier pour la bibliothèque nationale de France qui reçoit chaque jours des exemplaires de journaux et d'ouvrages récemment parus : ne devrait-on pas forcer l'utilisation les méthodes d'archives vers le progrès technologique que représente internet ? En effet, la contrainte de l'espace mentionné qui n'est jamais suffisant serait alors remplacés par des serveurs informatique et serait d'autant plus un gain de temps dans le traitement des données.

mardi 29 octobre 2013

Rapport méthodologique : Diigo


Article réalisé dans le cadre de la séance 1 du séminaire : l'histoire à l'ère numérique, organisé par Christian Herriot

Diigo est un add-on sur navigateur internet.

Son principal atout est le sur-lignage (hightlight) sur les articles en ligne. Cela permet de mettre en évidence les idées principales mais également de pouvoir créer des citations à partir du document numérique. Les notes flottantes sont également un gros atout de l'add-on, puisque un clic suffit pour noter une idée, plus besoin de chercher un post-it à proximité pour la noter ! En plus des autres outils : marques pages, la possibilité de lire plus tard, de partager la page etc...

Il est nécessaire de créer un compte pour accéder à ces services mais qui ont l'avantage d'être disponibles n'importe où.

Il existe des versions payantes où les publicités sont atténuées, voir inexistantes. De plus, le nombre de sur-lignage n'est plus limités, comme le nombre de marques-pages.

Diigo c'est aussi un réseau: vous pouvez avoir des contacts, créer des groupes et partager avec eux vos collections de ressources.

Internet et les révolutions de l'information



Article réalisé dans le cadre de la séance 1 du séminaire : l'histoire à l'ère numérique, organisé par Christian Herriot





 La mise en place de l'Internet révolutionne l'information dans les années 80 : l'accès, la diffusion, et la création deviennent plus simples et immédiat.
Dès la fin de la seconde guerre mondiale en 1945, Vannevar Bush repense la diffusion d'informations à travers un système appelé « Memex », précurseur de l'Internet et de l'hypertexte puisqu'il souhaite à travers un réseau informatique que l'on puisse consulter des données, comme par exemple des livres. Pour Vannevar Bush, l'information est comme la science : elle évolue, elle progresse. Pour illustrer ce propos, on peut reprendre l'exemple de la photographie qui donne naissance à la vidéo, grâce à un processus de superposition d'image. On passe des clichés personnels à l'information par des médias. On peut étendre sa vision à nos jours, nous sommes capables d'avoir des reportages en direct sur écran télévisé, ou encore un accès et une diffusion à ces technologies qui sont devenues accessible à tous avec Internet. En effet des plateforme publique ont vu le jour, telle que Youtube qui reçoit chaque jours des millions d'upload : « 100 hours of video are uploaded to YouTube every minute.»
Cette révolution n'est uniquement celle des scientifiques : « It has been a war in which all have had a part », pour Vannevar Bush, nous en sommes tous les acteurs.
Ce qui nous amène à nous demander, en autre vis à vis de l'histoire, dans quelles mesures peut-t-on numériser la production scientifique ? Quelles sont les limites et contraintes de l'accès aux données sur Internet ?

La numérisation des sources

Internet existe depuis les années 80 et pourtant de nombreuses sources ne sont pas encore numérisées à l'heure actuelle. Pour Vannevar Bush, les moyens de stockage de l'information sont dépendant de l'évolution scientifique et des progrès techniques.
En effet en 1956, Alain Resnais à travers sa réalisation « Toute la mémoire du monde », introduit la nécessité de trouver de nouveaux moyens de stockage et à la fois diffuser l'information : «parce que leur mémoire est courte, les hommes accumulent d'innombrables penses-têtes. » Le reportage met en évidence le côté massif et quantitatif des livres, manuscrits etc.. qui composent la BNF. Il compare les lieux d'entrepôts à une forteresse. Il est estimé qu'en un siècle, on collecte plus de 3 millions d'ouvrages, notamment par les dons, les achats, les échanges ou encore le dépôt légal.
Plusieurs siècles ont été nécessaire pour créer une méthode d'indexation logique, pour aboutir à la création des catalogues qui référencent l'ensemble des documents de la bibliothèque. Par exemple, les journaux qui représentent la source d'information la plus immédiate mais le papier de bois, dont ils sont composés, se détériore de lui-même : il est donc nécessaire d'utiliser la méthode du microfilm pour les « immortaliser ». L'archivage est lourd, long mais identique pour chaque document. A l'inverse, en salle de lecture, le choix de consultation est soumis à la subjectivité du lecteur et de ses objectifs. Des choix qui peut être calculés en fonction du temps que requiert la consultation d'un ouvrage car il faut passer par les salles de stockage des documents avant d'en avoir accès : un espace qui lors de la réalisation du film représente 600km de rayons de livres.

Les révolutions de l'information et la profession de l'historien

Dès les années 60, les historiens veulent donner un nouvel aspect à leur profession par l'utilisation des ordinateurs. William G.Thomas explique dans son article comment l'ordinateur a affecté la discipline mais aussi son enseignement. La première révolution de l'information s'est faite avec les ordinateurs. En effet le traitement de données devient plus quantitatif mais aussi plus rapide. La seconde s'est faite avec Internet, cette fois ce n'est pas la productivité qui est marquante mais la rapidité et l'accès à la diffusion de l'information à travers les hypertextes comme cela est illustré dans les vidéos : The Machine is Us/ing Us, Information R/evolution. Internet est un usage commun de nos jours mais il a fallut aux scientifiques un temps d'adaptation. Une raison qui peut expliquer la prise de conscience tardive de diffuser les documents sous format numérique.
Cependant, William G.Thomas, soulignent qu'ils n'y a pas eut un consensus commun de la part de tout les historiens, pour certains le numérique représente une sur-quantité d'informations et par conséquent que ces dernières soient biaisées.
Néanmoins, l'arrivée du World Wide Web, va secouer une nouvelle fois la profession tant que pour l'enseignement que pour la recherche. Ce n'est plus la quantité de l'information, mais la mauvaise gestion de celle-ci qui effraie les historiens. En effet, l'information est devenue incontrôlable. Chacun peut se prétendre être un historien publique qui sans formation ne possède pas la vision objective du scientifique. Différentes plateformes, comme Wikipedia ont vues le jour. Le contenu est enrichi bénévolement par les membres inscrits. Une question se pose alors : devons-nous prendre en considération ces informations ? Il n'est pas aisé de répondre non à cette question. En effet, ces données sont basées sur des sources, des travaux antérieurs et parfois réalisés par des étudiants. Bien que la question de la légitimité des ces plateformes est nécessaire, elle n'est pas prioritaire.
En effet, comment protéger les copyrights et financer la recherche ?
La numérisation et la mise en ligne des documents ont un coût. Alors que nous avons mis en évidence la nécessité de disposer d'un espace assez vaste pour stocker des livres...etc ces derniers assuraient un revenu de production scientifique par leurs ventes. « The Library of Congress's National Digital Library, has spent about $60 million to put more than 5 million historical items online between 1995 and 2000–with three-quarters of the funding coming from private donations. » Comme l'annonce Roy Rozenweig, certaines institutions peuvent bénéficier de donations importantes. Cependant, celles qui sont à l'échelle locale, comme les archives municipales, ne sont pas concernées ou ne profitent pas de la même générosité. C'est là qu'intervient l'Etat, il attribue des budgets qui doivent être partagés avec la recherche scientifique.
L'accès à l'information évolue, elle devient payante en ligne. Alors que les sites internet privés peuvent se financer à travers des publicités et rendent gratuit l'accès, le contenu scientifique reste exhaustif jusqu'à ce qu'un lecteur décide d'en reprendre les données et de les exporter vers une plateforme en ligne accessible à tous.




Internet a révolution l'information : elle est immédiate et facile à produire. Une de ses conséquence est la trans-pluridisciplinarité qui devient de plus en plus fréquente et elle permet d'obtenir des résultat de plus en plus précis. Si la productivité de contenu scientifique est croissante, ce n'est pas pour autant qu'il peut permettre à la recherche de continuer. On peut nier qu'il y a une crise des fonds alloués à la recherche. Alors que celle-ci prend du temps, elle est dupliquée, plagiée, bafouée en quelques secondes sur le web. La nécessité de protéger les copyrights est devenue primordiale dans l'intérêt de la recherche. De plus Internet n'a-t-il pas pour autre conséquence d'amener de façon progressive à la disparition du livre ?



Références :

Vannevar Bush, "As we may think", Atlantic Magazine, July 1945 [standard]
William G. Thomas, “Computing and the Historical Imagination,” Susan Schreibman, Ray Siemens and John Unsworth (eds.) A Companion to Digital Humanities, Oxford, Blackwell, 2004 [standard]
Roy Rosenzweig, "The Road to Xanadu: Public and Private Pathways on the History Web", Journal of American History 88, 2 (September 2001): 548-579  [standard]
Visionner le film d'Alain Resnais (20 mn) "Toute la mémoire du monde"