mardi 29 octobre 2013

Rapport méthodologique : Diigo


Article réalisé dans le cadre de la séance 1 du séminaire : l'histoire à l'ère numérique, organisé par Christian Herriot

Diigo est un add-on sur navigateur internet.

Son principal atout est le sur-lignage (hightlight) sur les articles en ligne. Cela permet de mettre en évidence les idées principales mais également de pouvoir créer des citations à partir du document numérique. Les notes flottantes sont également un gros atout de l'add-on, puisque un clic suffit pour noter une idée, plus besoin de chercher un post-it à proximité pour la noter ! En plus des autres outils : marques pages, la possibilité de lire plus tard, de partager la page etc...

Il est nécessaire de créer un compte pour accéder à ces services mais qui ont l'avantage d'être disponibles n'importe où.

Il existe des versions payantes où les publicités sont atténuées, voir inexistantes. De plus, le nombre de sur-lignage n'est plus limités, comme le nombre de marques-pages.

Diigo c'est aussi un réseau: vous pouvez avoir des contacts, créer des groupes et partager avec eux vos collections de ressources.

Internet et les révolutions de l'information



Article réalisé dans le cadre de la séance 1 du séminaire : l'histoire à l'ère numérique, organisé par Christian Herriot





 La mise en place de l'Internet révolutionne l'information dans les années 80 : l'accès, la diffusion, et la création deviennent plus simples et immédiat.
Dès la fin de la seconde guerre mondiale en 1945, Vannevar Bush repense la diffusion d'informations à travers un système appelé « Memex », précurseur de l'Internet et de l'hypertexte puisqu'il souhaite à travers un réseau informatique que l'on puisse consulter des données, comme par exemple des livres. Pour Vannevar Bush, l'information est comme la science : elle évolue, elle progresse. Pour illustrer ce propos, on peut reprendre l'exemple de la photographie qui donne naissance à la vidéo, grâce à un processus de superposition d'image. On passe des clichés personnels à l'information par des médias. On peut étendre sa vision à nos jours, nous sommes capables d'avoir des reportages en direct sur écran télévisé, ou encore un accès et une diffusion à ces technologies qui sont devenues accessible à tous avec Internet. En effet des plateforme publique ont vu le jour, telle que Youtube qui reçoit chaque jours des millions d'upload : « 100 hours of video are uploaded to YouTube every minute.»
Cette révolution n'est uniquement celle des scientifiques : « It has been a war in which all have had a part », pour Vannevar Bush, nous en sommes tous les acteurs.
Ce qui nous amène à nous demander, en autre vis à vis de l'histoire, dans quelles mesures peut-t-on numériser la production scientifique ? Quelles sont les limites et contraintes de l'accès aux données sur Internet ?

La numérisation des sources

Internet existe depuis les années 80 et pourtant de nombreuses sources ne sont pas encore numérisées à l'heure actuelle. Pour Vannevar Bush, les moyens de stockage de l'information sont dépendant de l'évolution scientifique et des progrès techniques.
En effet en 1956, Alain Resnais à travers sa réalisation « Toute la mémoire du monde », introduit la nécessité de trouver de nouveaux moyens de stockage et à la fois diffuser l'information : «parce que leur mémoire est courte, les hommes accumulent d'innombrables penses-têtes. » Le reportage met en évidence le côté massif et quantitatif des livres, manuscrits etc.. qui composent la BNF. Il compare les lieux d'entrepôts à une forteresse. Il est estimé qu'en un siècle, on collecte plus de 3 millions d'ouvrages, notamment par les dons, les achats, les échanges ou encore le dépôt légal.
Plusieurs siècles ont été nécessaire pour créer une méthode d'indexation logique, pour aboutir à la création des catalogues qui référencent l'ensemble des documents de la bibliothèque. Par exemple, les journaux qui représentent la source d'information la plus immédiate mais le papier de bois, dont ils sont composés, se détériore de lui-même : il est donc nécessaire d'utiliser la méthode du microfilm pour les « immortaliser ». L'archivage est lourd, long mais identique pour chaque document. A l'inverse, en salle de lecture, le choix de consultation est soumis à la subjectivité du lecteur et de ses objectifs. Des choix qui peut être calculés en fonction du temps que requiert la consultation d'un ouvrage car il faut passer par les salles de stockage des documents avant d'en avoir accès : un espace qui lors de la réalisation du film représente 600km de rayons de livres.

Les révolutions de l'information et la profession de l'historien

Dès les années 60, les historiens veulent donner un nouvel aspect à leur profession par l'utilisation des ordinateurs. William G.Thomas explique dans son article comment l'ordinateur a affecté la discipline mais aussi son enseignement. La première révolution de l'information s'est faite avec les ordinateurs. En effet le traitement de données devient plus quantitatif mais aussi plus rapide. La seconde s'est faite avec Internet, cette fois ce n'est pas la productivité qui est marquante mais la rapidité et l'accès à la diffusion de l'information à travers les hypertextes comme cela est illustré dans les vidéos : The Machine is Us/ing Us, Information R/evolution. Internet est un usage commun de nos jours mais il a fallut aux scientifiques un temps d'adaptation. Une raison qui peut expliquer la prise de conscience tardive de diffuser les documents sous format numérique.
Cependant, William G.Thomas, soulignent qu'ils n'y a pas eut un consensus commun de la part de tout les historiens, pour certains le numérique représente une sur-quantité d'informations et par conséquent que ces dernières soient biaisées.
Néanmoins, l'arrivée du World Wide Web, va secouer une nouvelle fois la profession tant que pour l'enseignement que pour la recherche. Ce n'est plus la quantité de l'information, mais la mauvaise gestion de celle-ci qui effraie les historiens. En effet, l'information est devenue incontrôlable. Chacun peut se prétendre être un historien publique qui sans formation ne possède pas la vision objective du scientifique. Différentes plateformes, comme Wikipedia ont vues le jour. Le contenu est enrichi bénévolement par les membres inscrits. Une question se pose alors : devons-nous prendre en considération ces informations ? Il n'est pas aisé de répondre non à cette question. En effet, ces données sont basées sur des sources, des travaux antérieurs et parfois réalisés par des étudiants. Bien que la question de la légitimité des ces plateformes est nécessaire, elle n'est pas prioritaire.
En effet, comment protéger les copyrights et financer la recherche ?
La numérisation et la mise en ligne des documents ont un coût. Alors que nous avons mis en évidence la nécessité de disposer d'un espace assez vaste pour stocker des livres...etc ces derniers assuraient un revenu de production scientifique par leurs ventes. « The Library of Congress's National Digital Library, has spent about $60 million to put more than 5 million historical items online between 1995 and 2000–with three-quarters of the funding coming from private donations. » Comme l'annonce Roy Rozenweig, certaines institutions peuvent bénéficier de donations importantes. Cependant, celles qui sont à l'échelle locale, comme les archives municipales, ne sont pas concernées ou ne profitent pas de la même générosité. C'est là qu'intervient l'Etat, il attribue des budgets qui doivent être partagés avec la recherche scientifique.
L'accès à l'information évolue, elle devient payante en ligne. Alors que les sites internet privés peuvent se financer à travers des publicités et rendent gratuit l'accès, le contenu scientifique reste exhaustif jusqu'à ce qu'un lecteur décide d'en reprendre les données et de les exporter vers une plateforme en ligne accessible à tous.




Internet a révolution l'information : elle est immédiate et facile à produire. Une de ses conséquence est la trans-pluridisciplinarité qui devient de plus en plus fréquente et elle permet d'obtenir des résultat de plus en plus précis. Si la productivité de contenu scientifique est croissante, ce n'est pas pour autant qu'il peut permettre à la recherche de continuer. On peut nier qu'il y a une crise des fonds alloués à la recherche. Alors que celle-ci prend du temps, elle est dupliquée, plagiée, bafouée en quelques secondes sur le web. La nécessité de protéger les copyrights est devenue primordiale dans l'intérêt de la recherche. De plus Internet n'a-t-il pas pour autre conséquence d'amener de façon progressive à la disparition du livre ?



Références :

Vannevar Bush, "As we may think", Atlantic Magazine, July 1945 [standard]
William G. Thomas, “Computing and the Historical Imagination,” Susan Schreibman, Ray Siemens and John Unsworth (eds.) A Companion to Digital Humanities, Oxford, Blackwell, 2004 [standard]
Roy Rosenzweig, "The Road to Xanadu: Public and Private Pathways on the History Web", Journal of American History 88, 2 (September 2001): 548-579  [standard]
Visionner le film d'Alain Resnais (20 mn) "Toute la mémoire du monde"

lundi 28 octobre 2013

Rapport méthodologique : Google Map & Earth : Activités corsaires en Pays Basque entre 1778 et 1782


 Article réalisé dans le cadre de la séance 1 du séminaire : Approches spatiales de l'histoire, organisé par Christian Herriot et Pierre Vernus.


À partir des sources issues de l'amirauté de Bayonne que j'ai obtenu depuis les archives départementales des Pyrénées-Atlantique, j'ai pu mettre sur carte, la zone d'activité des corsaires basques français.



En croisant les outils de Google Map et de Google Earth, on retrouve, ci-dessus, les ports corsaires français et associés à la course en bleu. En effet, Saint Sebastien et Vigo sont deux ports espagnols ayant des liens avec Bayonne. Il s'avère que lorsqu'une prise ne peut être ramenée pour être vendue, ou pour une autre raison, au port d'origine du corsaire, il n'était pas rare que celui-ci relâche dans les ports les ibériques. A l'inverse en orange, il s'agit des ports d'origine des prises.
Ces points de repères permettent de mettre en évidence la zone d'activité corsaire à la fin du 18ième siècle sur la façade atlantique occidentale, ci-dessous.


Par conséquent, la surface rouge représente un espace à haut risque pour les navires marchands. Des résultats qui en fonction des sources peuvent être porter à l'échelle mondiale.  Nous pouvons supposer que les espaces concernés reflèteront majoritairement des lieux de conflits entre la France et l'Angleterre. 

mercredi 23 octobre 2013

Présentation


Bienvenue !

Qu'est ce que Histoire Publique ? 
C'est un blog créait dans le cadre du séminaire : l'histoire à l'ère du numérique, organisé par Christian Herriot, professeur d'histoire contemporaine de l'Asie orientale à université-Lumière-Lyon 2 et membre de l'Institut d'Asie Orientale.

Vous trouverez ici mes futurs travaux en relation avec le séminaire et puis pourquoi pas, par la suite, j'étendrais le contenu des articles à d'autres thématiques avec toujours pour but d'apporter une image moderne à la recherche scientifique en histoire.

Qui suis-je ? 
Je suis actuellement en master 2 recherche d'histoire moderne et contemporaine à l'université Lyon 2. Je réalise un mémoire ayant pour titre : un modèle de société de commandement à travers Jean Forestier, négociant et armateur à Bayonne durant la guerre de Sept Ans, sous la direction de Natacha Coquery, professeur d'histoire moderne à Lyon 2 et membre du LARHRA.

En vous souhaitant une bonne lecture !